Jules Bianchi n’a pas réussi à vaincre le coma. Cette nuit, la terrible nouvelle que l’on redoutait tous, tombe : le français Jules Bianchi est décédé.

« C’est avec une profonde tristesse que les parents de Jules Bianchi, Philippe et Christine, son frère Tom et sa soeur Mélanie, tiennent à annoncer le décès de Jules survenu hier soir au Centre Hospitalier Universitaire de Nice, en France, où il avait été admis à la suite de son accident sur le circuit de Suzuka, lors du Grand Prix du Japon le 5 octobre 2014 » exprime la famille dans un communiqué.

« Jules s’est battu jusqu’au bout, comme il l’a toujours fait, mais hier, sa bataille a pris fin », a déclaré la famille Bianchi. « Nous ressentons, dit-elle, une peine immense et indescriptible. »

Jules Bianchi était une star montante de la catégorie reine. Prometteur, il avait marqué ses premiers points avec Marussia à Monaco en 2014.

Souvenirs. Nous nous rappellerons toujours de la réaction aux bords des larmes de Jules quand nous journalistes, nous l’attendions ce dimanche-là, dans son motorhome pour lui chanter la marseillaise avant de lui poser des questions. Il avait fait le tour de table pour nous saluer un à un, ne sachant pas quoi dire, rempli d’émotions. Nous étions tellement fiers de lui.

En octobre 2014, tout bascule. Adrian Sutil part à la faute à cause d’une piste très glissante. Alors que ça n’aurait dû être qu’une simple sortie de piste, un engin de BTP (présent pour retirer la voiture de Sutil) entre dans sa trajectoire et le français est alors victime d’un terrible accident. Depuis le 5 octobre 2014, depuis plus de 9 mois, le français était dans le coma. L’espoir demeurait présent, les chances de réveil étaient minces mais elles existaient. Le vendredi 17 juillet, Jules n’a pas pu gagner la bataille.

Jules Bianchi avait du sang de pilote automobile qui coulait dans ses veines. C’était le petit-fils de Mauro, pilote de F3, et petit-neveu de Lucien, pilote de F1 qui a trouvé la mort aux 24 Heures du Mans en 1969. Bianchi, soutenu par Ferrari durant toute sa carrière, avait rejoint Marussia en tant que pilote titulaire en 2013, un peu au pied levé. En effet, à ce moment là il s’attendait à rouler avec Force India, équipe pour laquelle il oeuvrait en tant que troisième pilote mais Adrian Sutil lui a soufflé le volant… Alors qu’il pensait se retrouver sur le banc de touche, un volant chez Marussia s’est libéré… Bianchi a participé à 34 Grands Prix et a marqué 2 points en championnat, à Monaco, près de chez lui.

« Nous sommes dévastés d'avoir perdu Jules au terme d'une si rude bataille. C'était un privilège que de l'avoir dans notre équipe », a de son côté déclaré Manor F1, son écurie, sur son compte Twitter.
Les hommages pour le jeune français de 25 ans se multiplient sur les réseaux sociaux, pilotes, écuries, journalistes, fans, autres sportifs et personnalités,… Jules Bianchi était un pilote remarquable et un homme d’exception.

Aucun pilote de Formule 1 n'était décédé des suites d'un accident survenu au cours d'un Grand Prix depuis le Brésilien Ayrton Senna,  triple champion du monde, qui s'est tué en mai 1994 à Imola.

RIP Jules, nous ne t’oublierons pas.
Condoléances et courage à toute sa famille.